VOIX DES ÉTUDIANT(E)S EN SCIENCES INFIRMIÈRES
Au cœur des soins infirmiers se trouve le pouvoir du lien humain, et chaque étudiant(e) en sciences infirmières a une histoire unique à raconter. Voix des étudiant(e)s en sciences infirmières est un espace où vos expériences, réflexions et perspectives sont mises de l’avant.
Que ce soit en salle de classe, sur le terrain clinique ou dans votre vie personnelle — votre parcours en tant qu’étudiant(e) en sciences infirmières compte. Nous vous invitons à partager une réflexion écrite sur une expérience significative qui a façonné votre compréhension des soins infirmiers, des soins aux patient(e)s ou du système de santé. Cette plateforme est la vôtre pour contribuer à la conversation nationale, faire entendre votre voix et créer des liens avec d’autres étudiant(e)s par une expression écrite réfléchie.
““Nos voix, en tant qu’étudiant(e)s en sciences infirmières, comptent — non seulement dans les salles de classe ou les stages cliniques, mais aussi dans la transformation de l’avenir des soins. Exprimez-vous, partagez avec courage, et laissez votre expérience devenir l’histoire qui inspire le changement.””
1re Édition – Témoigner, Réfléchir, Devenir
Justine Salvante
MacEwan Nursing
En deuxième année de mon programme en sciences infirmières, j’ai vécu une perte qui a transformé ma compréhension des soins aux patient(e)s et de ce que cela signifie de « se présenter » en tant qu’infirmier. Le membre de ma famille qui m’a élevé est décédé subitement. J’étais en plein milieu de mes cours lorsque j’ai appris la nouvelle. Et même si le chagrin menaçait de tout faire dérailler, j’ai continué… J’ai étudié en pleurant, je me suis présenté en laboratoire, en classe, et en stage avec le cœur lourd, et j’ai essayé d’être présent pour mes patient(e)s alors que je ne l’étais même pas pour moi-même. C’est à ce moment-là que j’ai compris que la résilience en soins infirmiers ne consiste pas à ne jamais ressentir la douleur — c’est apprendre à la porter tout en continuant à prendre soin des autres.
Cette expérience m’a appris que le deuil fait partie de notre quotidien, sous différentes formes. Et malgré tout, le travail continue. J’ai commencé à comprendre les soins non pas comme une série de tâches, mais comme un échange profondément humain. Ce sont ces moments de silence à un chevet, ces gestes d’advocatie pour le soulagement de la douleur en fin de vie, ou encore ces instants où l’on s’arrête vraiment pour écouter. Ma perte m’a donné une empathie qu’aucun manuel n’aurait pu m’enseigner.
Avançons jusqu’à ma dernière année – mon tout dernier stage. J’étais presque arrivé au bout, après avoir complété la majorité de mes heures cliniques. Puis la vie a encore basculé. J’ai dû prendre la douloureuse décision d’abandonner deux semaines avant la fin. Cela m’a semblé être un échec, comme si tout ce que j’avais surmonté jusque-là s’effondrait. Mais j’avais déjà appris ceci : on ne peut pas se relever à partir d’une tasse vide. Prendre du recul, ce n’est pas abandonner – c’est se préserver. C’est choisir de guérir pour revenir plus fort, avec la même compassion que j’essaie d’offrir à mes patient(e)s.
Ces deux moments – faire son deuil tout en étudiant, et devoir reculer si près de la ligne d’arrivée – m’ont appris qu’être infirmier, c’est aussi connaître ses limites, accueillir sa vulnérabilité, et honorer le côté humain des soins, y compris pour soi-même.
Alors que je regarde vers l’avenir, je veux être un infirmier qui laisse de la place aux autres pour être entiers. Je veux défendre les voix souvent étouffées par la maladie, les systèmes ou les circonstances. Et je veux rappeler aux autres, en particulier aux étudiant(e)s et aux nouvelles infirmières/nouveaux infirmiers, que la force ne réside pas dans l’absence de chute – elle se révèle dans la façon dont nous nous relevons.
Gunpreet Kaur
MacEwan Nursing
En tant qu’étudiante de première année en sciences infirmières, je viens tout juste de terminer mon premier semestre, axé uniquement sur la théorie. J’ai commencé à comprendre que les soins infirmiers vont bien au-delà des compétences techniques et des procédures. Même si je n’ai pas encore commencé mes stages cliniques (prévu pour l’automne), j’ai déjà eu des moments de réflexion qui ont façonné ma vision des soins infirmiers.
Au cours de mes études, j’ai compris que les soins infirmiers relèvent autant de l’empathie et de l’engagement envers les patients que des tâches cliniques. J’ai appris que prodiguer des soins, c’est aussi voir chaque personne comme un individu avec sa propre histoire et ses propres besoins. La communication est essentielle pour que les patient(e)s se sentent écouté(e)s et respecté(e)s.
Alors que je commencerai mes stages à l’automne, je m’engage à intégrer ces apprentissages. J’espère devenir une infirmière qui établit une relation de confiance avec ses patient(e)s et qui sait défendre leurs besoins, surtout lorsqu’ils ou elles se sentent vulnérables ou incertain(e)s.
Durant la saison printemps/été, je me concentre sur l’approfondissement de ma compréhension des soins centrés sur le/la patient(e) et sur ma préparation à offrir le meilleur soutien possible aux personnes dont je prendrai soin. Je suis enthousiaste face au chemin qui m’attend, et impatiente de continuer à apprendre et à évoluer pour devenir une professionnelle en soins infirmiers qui fait une réelle différence.